…"les deux silhouettes féminines auraient compris ce que son mari ne comprenait pas:le sentiment de puissance, le bonheur, la terreur ineffable d'avoir donné la vie à un être sorti de ses entrailles……."
Deborah s'abîme dans cette contemplation quand elle entend Aucune trace de Joseph, évidemment..aucune trace de Joseph
.
Elle se retourne et aperçoit l'homme qui vient de prononcer ces paroles, et qui continue :
on nous montre toujours la madone et l'enfant, ou encore l'adoration des mages, avec une vache, un âne et un ou deux anges Mais il est rarissime qu'on voie Joseph….
Missing Joseph
traduit en Mal d'Enfant
: Elizabeth George-(Pocket)
Ce n'est de loin pas "qu'un" roman policier….mais une palette très riche du quotidien de nos relations où s'entremêlent les relations adultes, les relations enfants, et les relations adultes-enfants, dans la dramaturgie du désir d'aimer qui" tape si souvent à côté"
Au moment où nous étudions la pédopsychiatrie, je vous recommande vivement cet ouvrage
]]>Nous entendons souvent dire à nos collègues éducateurs "qu'ils ne font pas de thérapie", et cela crée fréquemment une gêne entre nous. Pour essayer de la lever, ce petit texte qui aimerait dire sur quoi se fonde la psychothérapie institutionnelle dans un cadre centré sur l'animal.
Relation d'aide, psychothérapie institutionnelle et éducation, basées sur la médiation animale : les fondements.
Nous entendons souvent dire à nos collègues éducateurs "qu'ils ne font pas de thérapie", et cela crée fréquemment une gêne entre nous. Pour essayer de la lever, ce petit texte qui aimerait dire sur quoi se fonde la psychothérapie institutionnelle dans un cadre centré sur l'animal.
Dans les psychothérapies traditionnelles :
Le travail se fait dans un espace et dans un temps déterminés.Ceci, ajouté à une règle de secret absolu , met le psychothérapeute dans un état d'isolement de tout l'environnement habituel du sujet.Le thérapeute se place volontairement à l'extérieur de la réalité quotidienne du sujet.
Le thérapeute est plongé dans le quotidien du sujet
Mieux encore : l'hypothèse que "tout peut être thérapeutique à un moment donné" met tout être côtoyant le sujet dans une position de thérapeute! Au lieu de réduire la psychothérapie à des limites de temps, d'espace et de personnes, on l'élargit au contraire à tous les éléments de la vie du sujet.
Quelle différence entre ces éléments-là et un "thérapeute reconnu comme tel"?Cela suppose uniquement que le thérapeute ait rendu les circonstances aussi favorables que possible, qu'il ait crée un "espace thérapeutique" où les chances que quelque chose se passe soient plus importantes que dans la vie habituelle: Ainsi, chez Hopla, (notre terrain d'application) la rencontre hommes chevaux est favorisée par la disposition des lieux.L'expression des émotions en groupe est favorisée par une table ronde….et une convivialité… autour d'un repas par exemple.
Encore faut-il que celui-ci consente à renoncer à ses réactions de défense et aux "bénéfices secondaires" qu'elles lui apportaient: il doit en faire le deuil de par l'expérience qu'il peut faire d'autres relations plus agréables pour lui.
Cela suppose qu'en premier lieu le sujet se sente intégré dans un groupe et soit en confiance avec les accompagnateurs.
Même si des connaissances théoriques sont requises, celles-ci sont secondaires face à l'exigence d'une bonne connaissance de soi-même: Le thérapeute doit avoir fait le chemin qu'il propose au sujet de faire.Il doit s'être battu avec son propre refoulé, il doit être en mesure de le reconnaître dans ses réactions habituelles, et de les "stopper" en conséquence, ou d'en parler par la suite comme d'un avatar de sa part, et non de la part du sujet.Ce qui ne nécessite pas forcément de longues séances de divan…..les moments de "supervision" en groupe sont de plus en plus reconnus comme une nécessité pour les personnes ayant des tâches éducatives, et ces personnes elles-mêmes, une fois qu'elles y ont goûté, en éprouvent le besoin.
Chez " Hopla" cette supervision fait partie de la formation continue.
Cela suppose d'office un investissement affectif des deux protagonistes dans cet animal : la sélection des personnes en présence passe par là.
Cet investissement jouera comme levier de la relation et motivation de la démarche :
Ce qui est vécu comme une contrainte inacceptable dans une relation d'homme à homme , peut devenir acceptable dans la sollicitude pour l'animal choisi.
Ainsi :
Je me révolte contre les règles "normatives" de temps, mais j'accepte d'être à l'heure auprès de l'animal pour le nourrir.
Je ne peux m'empêcher d'exprimer mon sentiment d'injustice en frappant l'homme qui l'a provoqué, mais même si l'animal , de par son comportement, a réveillé cette même émotion chez moi, je sais qu'il ne peut pas en avoir eu l'intention, et qu'il ne comprendrait pas que je le frappe: je commettrais à mon tours une injustice envers lui.Il faut donc que je maîtrise mon émotion première et que je réfléchisse à d'autres moyens.
C'est là le comportement de base de tout homme civilisé.Notons bien la différence avec une attitude de manipulation basée sur la recherche de son propre profit sur fond d'hostilité .Ici, le fond est au contraire l'affection.
Pour permettre la médiation de l'animal, il a besoin de compétences techniques propres à rendre un partenariat efficient.
L'animal ne peut pas exprimer ses besoins par la parole: Il faut savoir l'observer, et savoir répondre.
Dans ce domaine, l'accompagnateur devient un model éducatif pour le sujet, mais aussi un partenaire dans la mesure où il permet au sujet de prendre part à ses propres recherches, ses propres remises en cause dans son attitude envers l'animal.
Cela n'implique pas seulement les soins, la compétence dans le maniement et l'éducation de l'animal, mais aussi, pour les hommes, les efforts quotidiens dans la maîtrise de soi, la discipline, le travail du corps, etc.
Pour les acquérir, le sujet est invité à entrer dans d'autres groupes (karaté, judo, cirque, théâtre…) qui ne sont pas en lien direct avec l'animal.
Et c'est ainsi que, pas à pas, on s'éloigne du médiateur initial qui, de réel, devient symbolique, et permettra ainsi à la personne de continuer un développement humain basé sur la relation symbolique dont le langage est l'expression la plus spécifique.
]]>Voici, en succédané, le cheminement "accompagnateur-sujet" dans une psychothérapie institutionnelle fondée sur la médiation animale.
Nos collègues éducateurs s'y seront-ils reconnus? Je l'espèreMarguerite Weith - formatrice en thérapie avec le cheval.
Vous pourrez lire l'article proposé par Trini & Miquel de SAC XIROI en espagnol. Nous vous proposons également de découvrir des extraits d'articles en français concernant ce sujet.
Trini & Miquel (SAC XIROI) ...Lo hemos detectado y empleado en la Terápia Asistida por Animales en el SAC XIROI des de el año 1986
Los mamíferos detectan mensages de peligro a travé de un gánglio situado entre las fosas nasales, que recibe las feromonas de alarma que han estado liberadas por un congénere, para advertit una amenaza, según un Equipo Científico de la Universidad de Lausanna (Suiza).
La ciencia ya había estudiado este sistema de alerta en otras especies, pero en los mamíferos el proceso era muy poco conocido.
Los Científicos de Suiza han re-descubierto el gánglio de “Grueneberg”, situado en la entrada de la nariz y dotado de 300 a 500 células muy poco conocidas, pero que fueron identificadas el año 1973.
El microscópio electrónico ha permitido demostrar que pueden detectar las feromonas y después el gánglio emkite una señal de peligro al cerebro.
Los científicos han experimentado con ratones, a los que se les han privado de éste gánglio. Ëste gánglio eswtá presente en la mayoría de mamíferos y el año 1973 el Científico Sr. HANS GRUENEBERG lo detectó en el ser humano, cosa que ahora se ha de confirmar con los conocimientos disponibles.
Le nez des mammifères contient un capteur pour les signaux d'alarmes émis par leurs congénères rapportent des chercheurs suisses. Appelé « ganglion Grueneberg », il consiste en une boule compacte de cellules rondes située près du bout du nez. Il a été découvert en 1973 mais son rôle était débattu depuis. Julien Brechbühl et ses collègues montrent que le ganglion Grueneberg capte les phéromones d'alerte produites par les autres membres de l'espèces lorsqu'elles sont en détresse. Des phéromones d'alarme sont connues chez les plantes, les poissons, les insectes et les mammifères sans que l'on sache précisément en quoi elles consistent, comment elles sont produites et détectées. On peut les recueillir en prélevant l'air autour de l'animal stressé. Les chercheurs ont comparé comment des souris dépourvues ou non de ganglion Grueneberg répondaient à des phéromones d'alarme émises par d'autres souris. Alors que les souris normales cessent alors d'explorer leur cage pour se blottir dans un coin, les autres n'en font rien, comme si elles étaient inconscientes du signal de danger. Les souris sans ganglion Grueneberg étaient pourtant capables de sentir comme les autres souris une friandise cachée dans leur litière, ce qui prouve que leur système olfactif était fonctionnnel. Les auteurs ont aussi utilisé la microscopie électronique pour étudier la morphologie de ce ganglion et ils ont pu déterminer que ses neurones étaient similaires aux autres neurones olfactifs.
Cette réunion se tiendra à l’hôpital de jour Salneuve, situé 237 avenue Jean-Jaurès à Aubervilliers.
Pour vous y rendre, la station de métro est Fort d’Aubervilliers, sur la ligne 7 en direction de la Courneuve. L’hôpital de jour est à 3 minutes à pied de la station, en direction de Bobigny.
En voiture, vous devez prendre par la porte de La Villette, la RN 2 en direction de Bobigny, La Courneuve. Au fort d’Aubervilliers, vous continuez jusqu’au prochain feu où vous devez faire demi-tour. L’hôpital de jour se trouve sur votre droite, un bâtiment blanc faisant le coin d’une impasse. Vous pouvez vous garer sur l’avenue ou s’il n’y a pas de place, nous avons un parking ; je viendrai vous ouvrir (tél. : 06.84.16.19.52).
Nous vous y accueillerons à partir de 9 heures 30, jusqu’à 17 heures.
Le thème retenu pour cette année est « Identité et altérité ».
La participation est de 48 €, déjeuner compris pour les non adhérents, 41 € pour les adhérents.
Une réponse de confirmation est impérative ; par courrier, par téléphone à la FENTAC (répondeur), par fax au 01 43 65 91 85, par e-mail à fentac@wanadoo.fr
]]>Compte tenu :
...Nous proposons une réflexion commune sur :
...Avec la collaboration de :
Renseignements pratiques auprès du Docteur Marie Christine D'Arnaud - mcdarnaud@free.fr - 06.82.65.83.90
]]>Comprendre la Violence...
Le séminaire alterne des travaux pratiques et des informations théoriques: ceci en petits groupes de réflexion
Compte tenu
nous proposons une réflexion commune sur
Avec la collaboration de
Nous serions heureux de votre collaboration à cette journée
Participation active des séminaristes ,dont un médecin sexologue, un ostéopathe, une monitrice d'équitation spécialisée en éthologie, une infirmière psychiatrique, une institutrice : formation en petits groupes de réflexion.
Ce séminaire fait partie de la "formation longue", mais peut être suivi en-dehors d'elle.
S'adresser à Marguerite Weith : 06 80 14 96 12
]]>Le livre de DARWIN (1809-1882 naturaliste/anthropologue) L’expression des émotions chez l’homme et les animaux ( 1872) peut être considéré comme le 1er ouvrage d’éthologie humaine.
DARWIN était dans l’erreur quand il comparait l’expression du sourire humain et celui du primate, en tant que signe de contentement.
Ex : HAM le chimpanzé envoyé dans l’espace par la NASA en 1961, son sourire correspondait à de la terreur
J. VAN HOOF (primatologue) chez les primates le sourire signale la crainte et la soumission et correspond à 1 rituel qui a pour fonction de calmer le dominant menaçant, chez le chimpanzé on considèrera comme 1 signal amical ou neutre dans la relation dominant dominé, le rire faisant partie d’1 jeu social. Il n’y a pas de superposition rire / sourire alors que chez l’homme rire et sourire peuvent se superposer. VAN HOOF ne parle pas de la signification, ni de ce qui provoque le rire chez l’homme.
Rire et sourire sont donc le résultat d’une évolution.
En 1940 SPITZ observe chez 1 bébé de 4 mois sourit lorsqu’1 dessin de visage de face lui est présenté et non de profil, il émet l’hypothèse que le sourire est un mécanisme de déclenchement inné et que c’est la configuration nez/front/yeux qui est le stimulus-signal déclencheur du sourire. (chez les éthologistes observés chez les poissons et les oiseaux)
J. BOWLBY affirme que le sourire fait partie d’un système biologique, il nous parle de l’attachement qui a pour fonction de maintenir à proximité la mère donc comme une protection contre les prédateurs, c’est une question de survie.
EIBL-EIBESFELDT constate en observant des enfants nés sourds et aveugles constate qu’ils possèdent la forme complète du rire et du sourire et en conclue que rire et sourire sont des expressions faciales innées, que leur apparition est due à la maturation et non à l’apprentissage
Les expressions faciales humaines ont une forte composante instinctive.
Le comportement humain étudié en tant que produit de l’évolution.
La contribution de l’éthologie à la compréhension du comportement humain a souvent été remise en question : on ne peut décrire le comportement humain dans les mêmes termes que pour l’animal. L’essence de l’Homme est ce qui le distingue de l’Animal (les différentes cultures, symboliques, langages)
En 1963, LORENZ a été vivement critiqué lorsqu’il avance que l’agression de l’homme ou de l’animal est bonne à quelque chose.
Pour les comportementalistes l’agression est apprise et répond à une frustration.
Les idéologistes l’accusent de vouloir justifier la violence de la société car « naturelle ».
En 1972 N.TINBERGEN écrit un ouvrage sur la théorie éthologique de l’autisme, rares sont les personnes intéressées.
Quelques décennies plus tard, les explications biologiques et éthologiques de nos comportements remportent un vif succès médiatique. Récemment 2 chercheurs américains affirment que les coliques du nourrisson correspondent à une adaptation retenue par l’évolution, les nourrissons faisant ainsi peser sur leurs parents une pression émotionnelle, les bébés « sélectionnent » les parents les plus aptes à s’occuper d’une progéniture.
Toutes les observations et conclusions ne sont que des hypothèses, dans l’excès cela représente un danger pour l’éthologie humaine. La science exige des faits et des mises à l’épreuve des hypothèses.
Certaines hypothèses sur la biologie du comportement peuvent représenter un danger potentiel pour la société. Ex : LAMBROSO au 19éme siècle affirmait que des mesures faciales permettaient de reconnaître la constitution d’un criminel.
Certains hommes sont génétiquement prédisposés à violer (THORNHILL et PALMER), il serait bon de repérer ces individus et de les neutraliser afin qu’ils n’agressent plus sexuellement.
A l’inverse les éthologistes soutiennent que ce sont les circonstances qui sont déterminantes.
La biologie du comportement peut être détournée dans le but d’une politique de contrôle social.
DEMARET (psychiatre/ éthologiste) trouve qu’il est indéfendable d’envisager le déterminisme génétique sous le seul angle pathologique.
J. HUXLEY en 1964 trouvait des avantages biologiques chez les malades et porteurs sains : ils avaient une meilleure résistance aux infections lorsqu’ils se blessaient ou se brûlaient.
W. BATESON généticien au début du XXe siècle, pressenti le danger de l’eugénisme : idée de stériliser les malades mentaux graves (schizo, maniaco-dépressifs) la science doit rester prudente.
De 1953 à 56 de grands chercheurs se retrouvaient à Genève en colloque sous l’égide de l’OMS. La plupart des chercheurs observaient les animaux depuis leur tendre enfance.
BOWLBY développa la théorie de l’attachement d’inspiration éthologique. Lorsqu’il y a une dislocation majeure de la relation mère-enfant dans les premiers mois de la vie, cela engendre des troubles graves de la personnalité. Concept d’empreinte : les petits de différentes espèces sont génétiquement prédisposés à préférer la mère. Bowlby émet l’hypothèse qu’il existe un système biologique analogue chez l’Homme : l’attachement qui pour lui est un besoin primaire.
M.AINSWORTH a établi le lien entre l’attachement précoce et la personnalité ultérieure, il en a retiré les théories éthologiques des troubles mentaux.
R.ZAZZO affirme que la sociabilité fait partie du biologique et confirme l’intuition de H.WALLON à savoir que l’individu est social génétiquement.
L’étude du développement de l’enfant a bénéficié des apports éthologiques : les jeunes modelant leur comportement sur celui des parents.
Le bébé est considéré comme acteur dans l’interaction avec la mère :
En 1983 pour R.ZAZZO le bébé reconnait l’odeur maternelle dès 10 jours, pour H. MONTAGNER dès 3 jours. Aujourd’hui nous savons qu’il identifie la voix de sa mère dès la naissance, dès 2 semaines il distingue le visage de sa mère d’un autre.
Pour le pédiatre A.GRENIER entre 21 jours et 2 mois des programmes moteurs sont déjà prêts. Le développement du comportement n’est pas uniquement influencé par l’environnement mais structuré par l’organisme lui-même. Les mères également développent des compétences envers leur bébé : au 2ème jour après l’accouchement elles distinguent l’odeur, les pleurs de leur bébé à ceux d’un autre.
Les chercheurs parlent de danse interactionnelle où tous les sens sont impliqués. L’odorat et le goût sont étroitement liés aux émotions ex : La madeleine de Proust Pour R. HERTZ l’émotion est ne version abstraite et cognitive de l’olfaction, il en est de même pour le fonctionnel : signaler à l’organisme si quelquechose est bon ou mauvais Système de codage combinatoire. La perception d’une odeur fait remonter à la surface des souvenirs enfouis. Pour HERTZ les souvenirs liés aux odeurs ne sont pas plus exacts que ceux rappelés par les sons ou les images. Le sentiment d’exactitude est une illusion créée par l’intensité de la réponse émotionnelle.
Dans les années 50 aux Etas unis apparaît une nouvelle discipline : la communication non verbale. E.T. HALL (anthropologue) parle de notion d’espace personnel et de distance sociale. A. SCHEFFLER (psychiatre) repère lors de séances de psychothérapie des pseudo-parades de cour et l’aident à comprendre l’organisation des interactions. Les éthologistes s’imposent dans l’étude de la communication non verbale humaine, pour eux les mimiques faciales sont la traduction d’une émotion ou d’un état intérieur.
Selon I.EIBL EIBESFELD (Darwinien) les mouvements expressifs sont innés : ex de Sabine 6 ans ½ née sourde et aveugle, possède beaucoup de schémas expressifs complets et identiques aux enfants normaux. Pour les anthropologues c’est dans une matrice culturelle que la gestualité est modelée. Le corps est régi de l’intérieur mais aussi de l’extérieur par un code de présentation de soi en public.
Les études diverses de l’homme nous montrent la difficulté d’articuler ensembles les disciplines biologiques et sociales. Les anthropologues ne sont pas toujours d’accord avec les éthologistes. Les biologistes se méfient et soutiennent que les éthologistes ne doivent pas donner d’explications suite à leurs observations. Ce n’est que fin des années 50 que les naturalistes rencontreront les éthologistes et chercheurs en sciences sociales afin de comparaître la communication humaine avec celle de l’animale
Ex : le regard fixe chez l’animal traduira une menace, alors que chez l’homme, selon son intensité cela représentera de l’attraction ou de l’hostilité. Fin des années 80, les sociologues et anthropologues travaillant sur la communication non verbale ne sont plus en contact avec les éthologistes.
Elle émet l’hypothèse que certains symptômes résultent d’anciennes stratégies adaptatives alors que la psychiatrie traditionnelle considère les symptômes comme des pathologies, des aberrations ou des désordres.
Ex : l’archaïsme des phobies : nous sommes prédisposés à apprendre la peur de certains stimuli plutôt que d’autres, qui sont des dangers anciens : ex serpent, araignée, rat
La valeur adaptative des maladies mentales n’est pas toujours évidente
Ex : la dépression
Il a été reproché à la psychiatrie évolutionniste de n’être qu’une discipline en chambre. Pour Albert DEMARET l’éthologie nécessite une observation des comportements animaux et humains dans leurs milieux naturels. L’éthopsychiatre porte un double regard à la fois naturaliste et clinicien ce qui permet de mettre en évidence des symptômes négligés ex : l’altruisme alimentaire, l’hyperactivité chez les anorexiques
Selon Maeterlinck, il s’agit d’être prudent avant de tirer des conclusions applicables à l’Homme, car celui-ci a la faculté de ne pas se soumettre aux lois de la Nature…
]]>La question posée par ce chapitre est : « A quoi sert un comportement ?
»
Un comportement existe et se répète s’ il apporte un avantage à l’individu qui l’exprime, ce qui ne veut pas dire qu’il n’implique pas d’inconvenants associés. L’auteur avance la notion de « sélection naturelle » : elle se réalise au niveau individuel, et pas au niveau de l’espèce. C’est à dire que tout comportement ( même du type de la coopération, du sacrifice ou de l’altruisme) a d’abord un avantage individuel primaire. Parfois seulement, il implique un avantage collectif qui est toujours secondaire. Cela me semble cohérent vu la notion d’incapacité à l’empathie de l’animal. Ce processus représente la base de recherche de la causalité du comportement animalier. Cette notion d’avantage, de bénéfice individuel, est fondée sur la capacité à se reproduire de façon efficace.
Ceci implique :
Ceci amène autant de comportement différent tels que :
La notion de transmission est préservation de ses gènes rejoint cette notion de capacité à se reproduire de façon efficace, sachant que le parallèle génétique est parfois même utilisé pour évaluer l’efficacité d’un comportement visant à la reproduction.
En approfondissant ce niveau génétique pour un individu donné, un parent possède 50% de ses gènes ( allèles identique pour être précis ). Un frère ou un sœur possède 50% de ses gènes identiques.
Ceci permet à l’auteur d’évaluer le comportement d’un individu qui aide à l’éducation et à la protection de ses frères et sœurs de générations plus jeunes comme efficace pour la préservation et la transmission des mêmes allèles génétiques que les siennes, malgré un taux de reproduction de l’individu faible. Ceci simplement car les plus jeunes ont alors plus de chances de survie.
Il est important de souligner que l’éthologie recherche souvent quelle est la stratégie optimale en fonction des paramètres environnementaux présents. Sachant que celle-ci est toujours momentanée dans l’histoire de l’évolution, remplacée par une meilleure lorsqu’un individu en adopte une autre plus efficace ou lorsque le milieu environnemental change.
Elle se fait en fonction de la morphologie, du développement « d’une nouvelle » structure anatomique, de la ressemblance avec des espèces existantes, de l’ADN… Cela étant très difficile, cette histoire reste souvent dans le domaine de la spéculation en chaîne.
Ex :
Il est difficile de les reclasser selon leurs ordres d’apparition.
La migration des oiseaux s’est-elle faite du plus proche au plus loin ?
La mise en place d’un comportement de l’ordre de la communication semble se créer non pas par un apprentissage ( déf: « L'apprentissage consiste à acquérir ou à modifier une représentation d'un environnement de façon à permettre sur celui-ci une action efficace » ) mais par l’évolution de 5 types de comportements ne relevant pas de la communication au départ :
les stratégies de communications utilisées par les abeilles pour indiquer les lieux où trouver de pollens laissent penser à l’existence en elles d’une « carte interne »: une représentation interne de leur environnement fondée sur des repères évidents.
Une mémoire de l’environnement et un codage pour communiquer un trajet: cela demande un processus neurologique déjà bien complexe il me semble !
Si l’on croise deux espèces données de mouches entre elles pour obtenir une seule espèce, puis on les sélectionne suivant leur gabarit et on en fait deux groupes (sur plusieurs générations). Le gabarit va influer sur le moment où la reproduction est possible, et sur la vitesse de reproduction ce qui entraîne en définitive le fait que même si l’on remet ces deux groupes ensemble, il ne pourra plus y avoir de reproduction entre individus de groupes différents.
Ce qui amène à la création de deux espèces nouvelles, distinctes, qui auront une évolution différente.
]]>Dans les années 60, on constate un travail sur le terrain des primatologues qui progresse plus vite que le travail théorique. Mais, on se retrouve face à la difficulté de sélectionner et de savoir ce qu'il faut retirer de ces observations. De plus, on déplore un flou dans la méthode de collecte de données: l'enregistrement de tout ce qui est observé, est la technique la plus utilisée.
Dans un article, J. Altmann souligne la force et les faiblesses des techniques d'échantillonage. Elle rejette l'encodage binaire des données, c'est à dire qui code l'occurrence contre la non occurrence. Par ailleurs, souligne la technique qui permet de savoir ce qu'un groupe fait plus qu'un autre ( focal animal sampling) comme plus pertinente. Cet article a eu le bénéfice de permettre une remise en cause des conclusions des recherches précédentes, mais a également permis à la primatologie de terrain des clarifications méthodologiques.
Un autre changement important a eu lieu. La primatologie va se doter d'un cadre théorique plus centré sur les stratégies individuelles de survie et de reproduction permis par l'avènement de la sociobiologie dans les années 70.
L'idée que le groupe social est le résultat de stratégies individuelles destinées à maximiser les succès reproducteur fait son chemain notamment par le biais des recherches de Wrangham. Barbara Smuts sera la première à appliquer au comportement des primates une approche de type sociobiologique. Les deux chercheurs participeront parmis 40 autres, à l'élaborartion d'un ouvrage Primate Societies, qui fixe les nouveaux standards pour la recherche sur le terrain. Cependant, les auteurs nuance les conclusions de leur travail soulignant ainsi les difficultés techniques (ex: difficulté à identifier les paternités) et la complexité de la nature des sociétés et des relations sociales des primates.
H. Kummer, de par ses observations, arrive à la conclusion que la proximité n'est donc pas un indice fiable de l'état des relations dans un groupe constitué. Car une fois les relations clairement établies, la proximité disparaît.
La vie en groupe entraine des désavantages (compétition alimentaire, relation de dominance, etc.), cependant on suppose qu'elle apporte d'autant plus d'avantage. Quatre hypothèses ont donc été avancées pour expliquer les groupes de primates:
Mais aucune hypothèse ne suffit à rendre compte de tous les groupes, mais les deux premières semblent les plus probables.
La taille du groupe est limitée par l'abondance et la distribution des ressources alimentaires, mais également par des facteurs proprement sociaux (temps de toilettage social, par exemple)
La monagamie est relativement plus répandue chez les primates que chez les autres mammifères. Selon la socio-écologie on observe cette situation dans deux cas:
Stratégie du suiveur pour accéder à la reproduction sans affronter le mâle principal et risquer de graves blessures. Il s'agit de s'associer avec :
Présence d'agressivité aussi chez les femmes mais différente dans la forme notamment dans l'usage des signaux ritualisés dont les femelles n'en n'ont pas recours. De plus, les enjeux sont différents car pour les femelles cela n'a aucune influence sur leur succée reproducteur.
La vie sociale n'implique pas une suppression des tendances agressives, mais la mise en place de mécanismes de résolution des conflits (ex: signaux de soumission).
Remise en question de concept de dominance. Pour de Waal, il s'agit de parler de rang et de pouvoir. Le rang est stable, fait l'objet d'une reconnaissance formelle. Le pouvoir quant à lui, dépend de la situation immédiate et des alliés diponibles.
Le paradigme sociobiologique qui domine en primatologie donne une explication fonctionnelle des comportements mesurées enterme de succée alimentaire ou reproducteur. Or cela ne concerne qu'une partie de l'explication. Il faut prendre en compte la motivation des animaux réels qui construisent les systèmes sociaux. On revient donc à une étude de la cognition chez les animaux, en s'interrogeant sur la manipulation sociale et la conscience qu'ont les animaux. Cela nous amène à une mise en garde de l'utilisation abusive du modème simien pour l'humain et inversement.
Débat si l'animal parle (Beatrice et Allen Gardner) ou seulement apprentissage de routines interactionnelles (T.A. Sebeok)? Selon cette dernière position les animaux seraient sensibles, par conditionnement, à répondre à l'aide d'indices inconscients émis par le questionneur. C'est une polémique actuellement pas close. On critique alors le biais d'anthropomorphisme de certains chercheurs considéré comme une erreur.
On sait que, dans les conditions favorisant le phénomène de l'anthropomorphisme, la perception de la parenté avec l'animal joue un rôle important. L'hypothèse avancée par plusieurs auteurs pour expliquer l' anthropomorphisme suggère la conséquence d'une adaptation importante, celle de pouvoir attribuer des états mentaux (croyances et intentions)à autrui (= théorie de l'esprit). Cette attribution aux animaux est peut être une erreur innée, mais elle permet un lien émotionnel durable.
L'anthropomorphisme est donc considéré comme une tentative naïve, préscientifique et erronée pour comprendre les animaux. Mais comment éviter ce biais? Historiquement, le behaviorisme s'est développé en opposition à la zoopsychologie, proposant l'interdit d'inférence et l'interdit d'empathie comme condition contre l' anthropomorphisme. Ils réduisent alors le comportement à une série de mouvements corporels et de déplacements dans l'espace. Cependant cette position est radicale, niant toute subjectivité animale, ne permettant alors une réponse à la question de la souffrance animale par exemple.
Lorenz conçoit une subjectivité animale, cependant il ne s'est jamais donné comme objectif de la décrire ni de l'étudier. Dans son observation totalement détendue et objective, l'empathie n'est pas considérée comme un obstacle, mais comme un outil.
Un usage purement objectif pour décrire les comportements, en terme de mouveemnts corporels et de déplacements, n'est pas sans poser des difficultés.Pour Pamela Asquith, l'usage des métaphores anthropomorphiques dans la description du mouvement animal est inévitable et recommandé. Sinon on aurait une description du comportement dépourvue de tout surcroit de significations avec des données éparses inutilisables et incompréhensibles.
Il existe deux manières de décrire des unités de comportement :
Comme le comportement est modelé par ses fonctions, ses conséquences, il apparaît à l'observateur comme dirigé vers un but; C'est une conséquence de l'évolution du comportement, sélectionné parce qu'il remplit certaines fonctions utiles à la survie. Et non illusion anthropomorphique mais cette intentionnalité imputée serait source d'informations importantes pour la compréhension. L'anthropomorphisme surgit lorsque l'on confond les deux formes d'intentionalité: aucune intentionnalité psychologique chez l'animal et qui s'explique en terme d'agent conscient, qui agit en fonction d'objectifs. Par contre une intentionnalité biologique: explication fonctionnelle du comportement.
Donald Griffin considère la notion de conscience chez les animaux; Il est contre les béhavioristes.
L'étude de la tromperie car révèle une intention sous jacente. Exemple: cas du pluvier qui feint une aile cassée pour éloigner le prédateur du nid. Stratégie élaborée ou simplement signal ritualisé, biologiquement fixé? Il semble plus difficile de trancher sur cette question en considérant les primates.
Exemple de la manipulation sociale chez les primates et le cas d'une femelles infidèle. Simple conditionnement? Mais comme l'homme et les primates sont des espèces proches, si on retrouve des actions analogues on peut formuler l'hypothèse d'une communauté de processus mentaux selon de Waal. L'anthrpomorphisme serait donc conçu dans ce cas comme outil de connaissance.
Le recours à une méthodologie objective notamment sous l'influence du behaviorisme n'a pas résolut le problème anthropomorphique. Aujourd'hui on conçoit un anthropomorphisme acceptable avec la possibilité de parler d'amitié. On définit alors un bon et un mauvais anthropomorphisme. Le bon serait une heuristique qui utilise l'empathie et la capacité de l'esprit humain à percevoir des structures pour faire des hypothèses. Le mauvais qui utiliserait des entités mentales ( humaines) pour expliquer le comportement mais qui éloignerait le chercheur d'une meilleure connaissance de l'animal. De plus, une empathie, fondée sur de solide connaissances de l'histoire naturelle de l'espèce considérée, constitue le meilleur des remparts contre l'illusion anthropomorphique contrairement à la froide objectivité.
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